Petite entreprise, grosses retombées

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Le passage à la nouvelle année est un moment propice à la réflexion et à l’établissement de nos objectifs et aspirations – dont l’une était pour moi de commencer à publier ce blogue. Or, en cette occasion, je ne peux m’empêcher de penser au rôle crucial que les petites entreprises continueront de jouer dans notre économie et nos communautés en 2016.

Les entrepreneurs et propriétaires de petite entreprise sont l’âme du Canada. Ils emploient près de la moitié des Canadiens travaillant dans le secteur privé et sont à l’origine de 30 % – près du tiers – du PIB national. Nous sommes aussi une nation d’entrepreneurs : en 2016, le Canada s’est classé deuxième au monde ex æquo pour son entrepreneuriat1, avec 13 % de sa population d’âge actif travaillant dans de jeunes entreprises.

Les retombées des petites entreprises sur la situation financière de notre pays sont encore plus importantes en temps de reprise économique. Les économistes américains ont souvent cité le ralentissement de l’activité des petites entreprises parmi les principales raisons de la lenteur de la reprise économique aux États-Unis. Au contraire, de notre côté de la frontière, on peut dire que les petites entreprises se sont avérées un moteur de reprise économique.

Bien que le vent ait maintenant tourné pour les petites entreprises, au début de la reprise économique, leur performance dépassait celle de l’économie en général, selon un rapport de la CIBC2. Le même rapport indique que depuis la dernière récession mondiale, la taille des petites entreprises a légèrement augmenté, et qu’en 2014, malgré leurs propres difficultés économiques, elles ont embauché plus que leur part de Canadiens.

Toutefois, les retombées que produisent les propriétaires de petites entreprises sur notre économie nationale ne représentent qu’une partie de l’immense valeur qu’ils revêtent et des énormes contributions qu’ils font. Dans l’industrie du bois, des matériaux de construction et de la quincaillerie, les propriétaires d’entreprise – qui sont souvent commerçants de deuxième ou même de troisième génération – sont les héros de leur communauté. Toutefois, ce sont eux qui ferment les écoutilles en cas de ralentissement économique, comme c’est le cas en Alberta actuellement. Ils s’accroupissent devant la baisse des ventes lors d’une récession et devant les grandes entreprises sans visage.

Alors que les grandes surfaces minent tout simplement les communautés afin de maximiser les profits pour leurs actionnaires, les commerçants indépendants prennent des risques importants, achètent des stocks, embauchent du personnel et s’engagent sérieusement envers leur communauté. En temps difficiles, lorsque les grandes surfaces procèdent à des « restructurations » et éliminent des emplois pour satisfaire leurs investisseurs3, les commerçants indépendants du Canada font preuve de créativité et travaillent avec zèle. Ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour survivre et prospérer et transforment souvent un malheur en occasion.

Ce que les petites entreprises offrent, les grandes entreprises peuvent difficilement l’offrir. S’efforçant de demeurer concurrentielles, les petites entreprises ont tendance à attirer les employés les plus compétents et à engendrer l’innovation. Entretenant une relation étroite avec leur clientèle, elles sont plus enclines à d’adapter aux changements économiques. Comme l’adage le dit : puisqu’on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles. Les petites entreprises canadiennes sont passées maîtresses dans l’art de s’adapter aux changements. De plus, la grande attention qu’elles portent à leur clientèle engendre la fidélité qui les aide à se maintenir à flot pendant que d’autres coulent.

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Les commerçants de deuxième et de troisième génération en particulier font une proposition de valeur unique : ils possèdent l’agilité nécessaire pour demeurer concurrentiels combinée aux aptitudes en service à la clientèle et en survie héritées de leurs parents et grands-parents. Ayant grandi dans l’industrie, ces dirigeants de petite entreprise auraient facilement pu devenir employés d’une grande entreprise, mais ont préféré demeurer indépendants et réinvestir dans leur communauté.

Les réussites des marchands de bois et de matériaux de construction locaux sont en fait des réussites pour leur communauté locale. Leur prospérité, les revenus qu’ils génèrent et, en fin de compte, les taxes qu’ils paient renforcent (et parfois revitalisent) les communautés et les services locaux, des écoles aux casernes de pompiers.

Alors, en réfléchissant à tout ce que nous voulons accomplir en 2016, n’oublions pas l’immense rôle des petites entreprises et des commerçants indépendants de bois et de matériaux de construction canadiens dans notre réussite collective.

Références

  1. http://www.cbc.ca/news/business/entrepreneurship-in-canada-ranks-2nd-in-world-report-says-1.3093290 (en anglais seulement)
  2. https://www.cibc.com/ca/pdf/small-business/tal-canadian-small-business-economic-landscape-fr.pdf
  3. http://quebec.huffingtonpost.ca/2013/06/27/rona-annonce-la-fermeture_n_3509143.html
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Ken Jenkins
Ken travaille dans le marché du bois et des matériaux de construction depuis plus de 17 ans. Il a entre autres cumulé de l’expérience à la haute direction dans le domaine de la fabrication de produits de construction. Il a une compréhension aiguë de la relation entre les fournisseurs, les fabricants et les marchands indépendants ainsi qu’une profonde connaissance des entrepreneurs et de la clientèle de chaque région du pays. La priorité de Ken pour Castle est de « toujours acheter à des prix concurrentiels » afin que ses marchands indépendants demeurent dans la course. « Ainsi, les actionnaires de Castle obtiennent un meilleur rendement aujourd’hui que jamais auparavant. Rien ne témoigne mieux de la force de l’équipe que nous avons bâtie, souligne Ken. Mon travail est de continuer à la renforcer. »