2016 : l’année des acquisitions

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Il suffit de regarder les titres qui font la une toutes les semaines pour y voir de nombreuses acquisitions et fusions. Qu’on le veuille ou non, le regroupement est une réalité dans toutes les industries, et 2016 en sera un bon exemple au Canada.

Le regroupement peut souvent s’avérer une excellente chose pour les entreprises, les consommateurs et le marché en général. Les fusions réussies créent une synergie opérationnelle, financière et gestionnaire qui peut s’avérer très avantageuse pour la chaîne d’approvisionnement et les consommateurs. Toutefois, les fusions et acquisitions ne sont pas toutes des réussites. En fait, une étude de KPMG suggère que, dans 83 % des cas, elles ne produisent aucun avantage pour les actionnaires et que plus de la moitié d’entre elles entraînaient même une baisse de la valeur.

Cependant, lorsque ces opérations sont menées correctement, à partir des bonnes intentions, elles peuvent apporter une énorme valeur — autant aux actionnaires qu’aux consommateurs. Après tout, si quelque chose n’apporte pas de valeur, pourquoi le faire?

2016 : l’année des acquisitions

Les experts s’attendent à une hausse du nombre de fusions internationales au Canada cette année1. Quelques facteurs peuvent expliquer cette tendance.

Évidemment, la valeur du dollar canadien est à son plus bas depuis les dix dernières années, ce qui pourrait attirer les investisseurs étrangers. Les acquisitions qui semblaient coûteuses il y a quelques années pourraient être considérées comme des aubaines en 2016. Notre énergie et nos autres ressources pourraient également être convoitées. Effectivement, un rapport publié par Citi Canada en février suggère que cette année, les pressions exercées sur le marché énergétique stimuleraient l’activité dans ce secteur plus que l’année dernière2. Il n’est pas étonnant d’apprendre que 40 % des fusions au Canada touchent l’industrie des ressources naturelles (le pétrole et le gaz naturel ne représentent que 12 % de ces fusions).

en anglais seulement
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Toutefois, les responsables des fusions ne sont pas tous étrangers. Le Canada peut aussi se vanter d’avoir des visées internationales. Au cours des dix dernières années, plus d’entreprises canadiennes ont acheté des entreprises étrangères que le contraire3, et, malgré la faiblesse du dollar canadien, les fusions et acquisitions d’entreprises outre-mer ont atteint l’année dernière une valeur (205 milliards de dollars d’actifs en devise) jamais vue depuis huit ans4.

Tout cela soulève une question intéressante : le regroupement est-il le résultat de l’évolution naturelle?

Il existe seulement deux façons pour une entreprise de croître : naturellement ou par acquisition. Les universitaires expliquent que les fusions et acquisitions se font par vague. Les catalyseurs changent au fil du temps, mais les experts disent que depuis la fin du 19e siècle, trois facteurs ont favorisé cette activité : les chocs industriels et technologiques, les changements dans la réglementation et l’accès au crédit.

Il y a plus d’un siècle, dans les années 1890 et au début des années 1900, les acquisitions étaient faites par des entreprises qui essayaient de créer des monopoles. Après la promulgation de lois empêchant les comportements anticoncurrentiels, les entreprises qui souhaitaient croître ont cessé de s’adonner à ce genre d’« intégration horizontale » extrême pour se concentrer sur l’intégration verticale. Dans les années 1920, en réaction aux monopoles créés, une autre vague a balayé les marchés : des petites entreprises ont fusionné et se sont achetées les unes les autres pour faire concurrence aux joueurs dominants de l’industrie. Cependant, la dépression a brisé cette vague.

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Une troisième vague a eu lieu dans les années 1950, 1960 et 1970. Cette vague est caractérisée par la diversification et la naissance de conglomérats entraînant la création de portefeuilles d’entreprises œuvrant dans des domaines sans lien les uns avec les autres. Cette vague s’est éteinte avec la crise du pétrole de 1973. D’autres vagues ont eu lieu dans les années 1990 et au début des années 2000 (brisant des records aux États-Unis jusqu’à la récession mondiale).

Comme vous pouvez le voir, le regroupement est une réaction naturelle aux forces du marché et de la réglementation. Toutefois, il peut autant être le résultat du marché qu’il peut avoir un effet majeur sur lui.

2016 est-elle l’année des acquisitions? Je parie que l’industrie du bois et des matériaux de construction est mûre pour un regroupement. La question est : en tant que détaillant indépendant, serez-vous l’acquéreur ou l’acquis? Ce sujet continuera certainement d’alimenter nos discussions.

Références (en anglais seulement)

  1. http://www.reuters.com/article/us-canada-m-a-rankings-idUSKBN0UL1R020160107
  2. http://m.investmentexecutive.com/news/energy-pressures-set-to-drive-canadian-deal-making-in-2016-report-2/
  3. http://www.canadianbusiness.com/global-report/foreign-mergers-canada-buys-not-sells/
  4. http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/canadian-ma-hits-eight-year-high-on-record-overseas-deals/article27972939/
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Ken Jenkins
Ken travaille dans le marché du bois et des matériaux de construction depuis plus de 17 ans. Il a entre autres cumulé de l’expérience à la haute direction dans le domaine de la fabrication de produits de construction. Il a une compréhension aiguë de la relation entre les fournisseurs, les fabricants et les marchands indépendants ainsi qu’une profonde connaissance des entrepreneurs et de la clientèle de chaque région du pays. La priorité de Ken pour Castle est de « toujours acheter à des prix concurrentiels » afin que ses marchands indépendants demeurent dans la course. « Ainsi, les actionnaires de Castle obtiennent un meilleur rendement aujourd’hui que jamais auparavant. Rien ne témoigne mieux de la force de l’équipe que nous avons bâtie, souligne Ken. Mon travail est de continuer à la renforcer. »